« Bruxelles est à sec, halte au gaspillage des eaux souterraines »

Les eaux souterraines des chantiers doivent pouvoir servir à l’irrigation des arbres et parcs de la ville

La sécheresse sévit actuellement à Bruxelles et dans le reste du pays. Et ce problème deviendra récurrent en raison du changement climatique. Les hivers humides et les étés secs nous obligent à mieux collecter et retenir l’eau ainsi qu’à réduire les consommations. La Région bruxelloise travaille par conséquent à un plan sécheresse. Malgré la sécheresse, on continue à pomper les eaux souterraines dans les chantiers bruxellois pour les déverser dans les égouts. Hilde Sabbe (one.brussels) demande que les eaux pompées servent à l’irrigation des espaces verts, des arbres et des parcs de la ville. 

« Pour creuser en profondeur et poser les fondations, il faut souvent pomper les eaux souterraines sur les chantiers. Or ces eaux sont généralement déversées immédiatement après dans les égouts et sortent de la ville. Ce n’est évidemment pas souhaitable quand le niveau des eaux souterraines est mis à mal. Nous devons donc améliorer la gestion de l’eau. En réutilisant ces eaux de pompage, nous ferons aussi des économies sur l’eau de consommation », avance Hilde Sabbe (one.brussels).

Ces eaux souterraines sont adaptées à différentes utilisations, comme l’entretien écologique des arbres en ville, l’irrigation des jardins et parc ou le nettoyage dans le cadre de la propreté publique. L’idéal serait de laisser ces eaux pompées se réinfiltrer dans le sol, à condition de disposer d’un réseau distinct. Or ce n’est pas encore le cas à Bruxelles. Cette solution n’est de toute façon pas toujours possible, même en disposant d’un tel réseau. Mais récupérer l’eau et la mettre à disposition de ceux qui pourront ensuite l’utiliser est souvent faisable.

« Au cours de la précédente législature, un projet d’initiative citoyenne baptisé Opensource.brussels a collaboré avec Bruxelles Propreté et les communes de Molenbeek, Schaerbeek et Bruxelles-Ville pour permettre la réutilisation des eaux pompées. Ces eaux souterraines pompées sur les chantiers ont été utilisées pour d’autres applications, notamment par les services verts communaux, permettant ainsi de substantielles économies d’eau de consommation pour l’entretien des espaces verts.  Les projets de ce type doivent de toute urgence être poursuivis, car vider Bruxelles de ses eaux souterraines ne sera plus sans conséquence », prévient Hilde Sabbe (one.brussels).

Hilde Sabbe (one.brussels) a dès lors posé une série de questions au Ministre Maron pour savoir s’il est possible d’adapter les règles pour fixer des conditions en matière de récupération de l’eau en vue de l’obtention d’une autorisation de chantier.