Fouad Ahidar demande plus de place pour l’égalité hommes-femmes dans le budget

La nécessité du genderstreaming dans le budget bruxellois

Le principe du genderstreaming est déjà appliqué depuis plusieurs années dans la confection du budget bruxellois.  Une ordonnance de 2012 oblige à rédiger chaque année une note genre en vue de tester l’impact de genre des choix budgétaires. L’amélioration de l’égalité hommes-femmes figure à juste titre dans les priorités de l’agenda social. Fouad Ahidar constate cependant que ce principe n’est pas encore bien implémenté partout. Le Parlement bruxellois y accorde trop peu d’importance dans le cadre des négociations budgétaires, la COCOM ne respecte pas ses obligations et près de la moitié des organismes d’intérêt public (10 sur 22) ne procèdent à aucune analyse de genre, bien qu’ils y soient obligés.

« Le genderbudgeting et le genderstreaming doivent aller plus loin que la simple rédaction d’une note pour la galerie. Il faut un changement de mentalité. L’évaluation de l’impact de certaines dépenses sur l’égalité hommes-femmes doit devenir un réflexe. Le Parlement doit en outre lancer un débat sur ce sujet, surtout lorsqu’il s’agit de discuter le budget, le document le plus important de l’année. Nous demandons donc aux différents ministres et au Parlement de redoubler d’efforts pour que l’égalité des chances devienne réellement un des piliers de l’élaboration des décisions. »

Le groupe one.brussels-sp.a a proposé de renforcer le rôle de la dimension de genre dans les négociations budgétaires au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale et de demander à tous les ministres d’y prêter une attention accrue dans l’élaboration et l’application des décisions. Fouad Ahidar, président du groupe :

« L’exposé général du budget a peu abordé l’impact de genre des diverses décisions. Il est important de débattre de la manière dont les budgets tiennent spécifiquement compte de la position des mères célibataires sur le marché du travail ou de la sécurité des femmes dans l’espace public. »

Et tous les organismes bruxellois ne sont pas au point en termes d’analyse de genre. Seule la moitié des organismes d’intérêt public de Bruxelles ont procédé à une analyse correcte de l’impact de l’exercice de leurs missions sur les hommes et les femmes. Equal.brussels, le service bruxellois pour l’égalité des chances évaluera l’an prochain les méthodes de travail actuelles de la note de genre, et il est évident qu’il reste beaucoup à faire avant de parvenir à un budget 2021 sensible aux questions de genre.

Il ressort de la Note de genre que les Organismes d’intérêt public suivants n’ont pas réalisé d’analyse de genre :

  • Service Public Régional de Bruxelles
  • Fiscalité (SPRBF)
  • urban.brussels
  • perspective.brussels
  • parking.brussels
  • visit.brussels
  • Les fonds (politique de l’eau, trésorerie communales, garantie)
  • Bruxelles Prévention & Sécurité,
  • BRUGEL
  • Innoviris
  • finance.brussels

La Commission Communautaire Commune n’a pas rédigé de note de genre pour l’année prochaine, malgré l’obligation imposée par l’ordonnance portant intégration de la dimension de genre dans les lignes politiques de la Région de Bruxelles-Capitale de 2014.