« La fusion des communes bruxelloises reste le meilleur moyen d'accroître la solidarité »
L'inégalité financière entre les communes montre le besoin urgent d'une Bruxelles unifiée
Mercredi 12 janvier 2022 — Hier, une nouvelle étude a été présentée au Parlement bruxellois. Celle-ci quantifie l’inégalité flagrante entre Bruxellois dans les services fournis par les communes et le prix qui leur en coûte. Une fracture distincte est présente entre les communes riches et pauvres, mais aussi entre des communes qui ont, ou non, de nombreux bureaux sur leur territoire. Par exemple, Saint-Josse a deux fois plus d'effectifs que Molenbeek avec tous les avantages que cela peut représenter. De plus, les communes avec une recette fiscale plus faible (habitants pauvres, pas de bureaux) compensent cela par des impôts supplémentaires (ex. : taxe-terrasse) ou plus élevés (ex. : précompte immobilier). Les habitants des communes les plus pauvres sont doublement impacté : un moins bon service, pour lequel ils paient plus.
La région essaie d'intervenir par le biais de dotations/subventions régionales aux communes, mais cela est largement insuffisant pour gommer ces inégalités, comme le montre clairement cette étude. one.brussels - Vooruit y voit un signe de la nécessité d'une Bruxelles unifiée.
Els Rochette (one.brussels):
« La fusion des communes bruxelloises reste la meilleure voie vers plus de solidarité, plus de prospérité et de meilleurs services pour les Bruxellois. Le ministre Clerfayt veut « revoir » les dotations aux communes afin d'éliminer ces inégalités. Mais ce n'est pas assez. Seule une fusion peut garantir que la richesse de l'Est bruxellois soit également utilisée pour aider les Bruxellois vulnérables de Molenbeek ou d'Anderlecht. Il n'y a aucune raison pour qu’un habitant de Koekelberg ne bénéficie pas de recettes communales élevées grâce aux bureaux qui se trouvent à Saint-Josse et à Bruxelles-Ville. Et il n’est pas compréhensible qu'un Jettois doive payer plus d'impôts fonciers pour cette même raison.»
Il existe de grandes différences de revenus entre les communes, qui se traduisent logiquement par de grandes disparités dans les budgets disponibles et les dépenses.
Els Rochette (one.brussels):
« Pourquoi Ixelles peut-elle dépenser 1434 euros par habitant, alors que Ganshoren plafonne à 868 ? Méritent-ils de meilleures rues et plus de services à Ixelles ? Nous sommes tous Bruxellois. Pourquoi ont-ils besoin de deux fois plus de personnel à Saint-Josse pour effectuer des tâches identiques aux autres communes ? Plus que jamais, la fusion des communes bruxelloises est nécessaire pour plus d'égalité, de solidarité et d'efficacité, certainement dans une région qui est financièrement tout sauf aisée, chaque euro doit être optimisé. »