« La Région doit aider les écoles à désamianter les classes »
Fouad Ahidar réclame un budget pour désamianter des écoles et autres espaces publics
Vendredi 21 février 2020 — Plusieurs médias ont récemment alerté sur la présence d’amiante dans des établissements scolaires bruxellois. On en retrouve dans plus de 80 % des établissements du Scholengroep Brussel, du réseau d’enseignement GO!-onderwijs. Le Scholengroep Brussel effectue un suivi de l’amiante dans ses bâtiments grâce à un inventaire qui est contrôlé et mis à jour chaque année. Les écoles sont nombreuses à ne pas avoir les moyens nécessaires pour résoudre ce problème. En Flandre, les groupes scolaires sont subsidiés par l’agence régionale OVAM pour l’enlèvement de l’amiante car il s’agit d’une compétence régionale. Fouad Ahidar (one.brussels) a interrogé aujourd’hui le ministre Alain Maron au Parlement bruxellois au sujet de l’approche de Bruxelles Environnement concernant l’amiante dans les écoles et lieux publics.
Fouad Ahidar (one.brussels) s’inquiète de la situation :
« La présence d’amiante dans les classes expose les enfants et les équipes scolaires de Bruxelles à des risques sanitaires. Le désamiantage est une matière environnementale et relève par conséquent de la compétence régionale exercée par Bruxelles Environnement. Et ce indépendamment de l’endroit où se trouve l’amiante. Il convient dès lors de poser la question de ce que va faire la Région pour enlever l’amiante qui se trouve dans les écoles présentes sur son territoire. »
En Flandre, les groupes scolaires sont subsidiés par l’agence régionale OVAM pour l’enlèvement de l’amiante car il s’agit d’une compétence régionale. Fouad Ahidar (one.brussels) demande donc à ce que des actions soient prises également à Bruxelles :
« Le Ministre doit s’exprimer sur la possibilité de cofinancer les groupes scolaires par le biais de Bruxelles Environnement en vue du désamiantage. Pour cela, nous avons besoin de faire l’état des lieux de la présence d’amiante dans les bâtiments publics et les infrastructures de Bruxelles. Contrairement à la Flandre, Bruxelles Environnement ne dispose apparemment pas d’un inventaire global de ce type pour la Région.
Dans sa réponse, le ministre Maron a fait savoir qu’il n’existait pas encore de cadastre relatif à la présence d’amiante au niveau de la Région bruxelloise. Bruxelles Environnement travaille toutefois à faire l’inventaire sur la question. Ce qui a de quoi interpeler étant donné qu’un plan d’action de désamiantage en Région bruxelloise a été élaboré pendant la législature précédente. Un inventaire dressé en 2018 à la demande de Céline Fremault, à l’époque Ministre bruxelloise de l’Environnement, estime à plus de 400 000 tonnes la quantité d’amiante encore présente dans les bâtiments et autres infrastructures de la Région.
Fouad Ahidar (one.brussels) :
« Une étude a déjà été menée au niveau régional pour évaluer la gravité du problème d’amiante à Bruxelles. Il est donc étonnant d’entendre le ministre Maron déclarer qu’il n’a pas de vue sur la question. Le temps de demander des études est passé, il faut maintenant un planning strict pour le désamiantage dans les années qui viennent. Nous avons aussi besoin d’un inventaire pour le suivi de la situation, car le désamiantage est obligatoire si le matériau est en mauvais état ou si l’amiante est exposée lors de travaux de rénovation. »
Fouad Ahidar (one.brussels) appelle le ministre Maron, compétent en la matière, à libérer en toute urgence le budget nécessaire, comme cela s’est fait en Flandre.
Il déclare qu’« en Flandre, les écoles peuvent compter sur une intervention de l’OVAM qui équivaut à 50 % des frais de désamiantage ou des mesures de gestion des risques dans l’attente d’un désamiantage. Les écoles néerlandophones de Bruxelles ne peuvent toutefois pas en bénéficier. Concrètement, ma question est la suivante : est-ce que Bruxelles Environnement est disposée à prévoir un cofinancement pour les travaux dans les écoles devant être désamiantées ? »
Le ministre Maron n’a pas apporté de réponse à cette question concernant les subsides aux écoles néerlandophones bruxelloises. Il a toutefois admis qu’il y a un problème de qualité de l’air dans les classes.
Fouad Ahidar estime qu’« au lieu de recevoir une réponse ou une solution de la part du Ministre, il a soumis un nouveau problème. Il semblerait qu’il y a un grave problème d’aération des locaux, il est question d’une mauvaise qualité de l’air dans les écoles bruxelloises. Or s’il est impossible d’apprendre sans oxygène, la solution au problème et la réaction du Ministre ne sont toujours pas claires. Je vais poser des questions de suivi pour entendre ce que le gouvernement bruxellois prévoit de faire en vue d’améliorer la qualité de l’air dans lequel les écoliers bruxellois doivent étudier. »