La STIB ne tient pas sa promesse de lutter contre la discrimination

Près d'un an après la condamnation pour double discrimination de la société des transports publics bruxellois, STIB, aucune mesure n'a été prise par ce service public pour modifier son règlement de travail. Mardi 21 décembre, Fouad Ahidar, chef de groupe pour one.brussels, a posé une question à ce sujet à la ministre compétente, Elke Van den Brandt, pendant la commission Mobilité. La promesse qui avait été faite de programmer une consultation sociale n'a pas (encore) été tenue. 

Il y a plus de sept mois, le ministre compétent s'est mis d'accord avec les directeurs de la STIB pour modifier la politique de manière à ce qu'il n'y ait plus de discrimination. Fouad Ahidar note que l'application de la décision de justice contre la STIB accuse un retard considérable.

"Quelques mois avant l'été, j'avais déjà demandé à ce que la concertation sociale avec les directeurs soit concrétisée. Il apparaît aujourd'hui qu'aucune mesure n'a encore été prise pour supprimer de leur réglement les facteurs discriminatoires à l'encontre des femmes voilé, et indirectement, des femmes en général. Il est inacceptable qu'à ce niveau également, nous excluions toute une partie de la population et la privions d'opportunités."


En réponse aux questions de Fouad Ahidar, le ministre a répondu qu'à la suite de la question professionnelle qui s'était posée, le gouvernement bruxellois avait conclu un certain nombre d'accords pour avoir des principes clairs et cohérents. Il a été demandé à la direction de la STIB de réviser le règlement du travail dans le respect du dialogue social et de prendre en compte la réalité fonctionnelle qui a été établie.
Ainsi, dans les 12 à 18 mois, la STIB va concrètement revoir sa politique de neutralité pour la rendre plus ouverte sur une base solide. Actuellement, le service public est en train de sélectionner un consultant à cette fin. Le processus de sélection sera achevé à la mi-janvier. 

Fouad Ahidar demande à la ministre de faire respecter cette mesure. Et de garantir une neutralité inclusive lors de la modification de la réglementation du travail. 

 "Malgré la condamnation avec effet immédiat, une femme portant un symbole religieux ne peut toujours pas être employée par la STIB.Cette situation est très peu plausible si l'on se réfère à un incident similaire survenu chez Actiris, où la modification du règlement du travail a été mise en œuvre immédiatement. La STIB est l'un des plus grands employeurs du pays !  Il est absurde qu'ils refusent à certaines femmes l'accès à un poste dans un service public. Le verdict a été rendu, alors l'action doit suivre immédiatement et non pas presque deux ans plus tard." 

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