"L'avenue de Tervueren a besoin d'une piste cyclable sécurisée et séparée à double sens".
La commune d'Etterbeek peint une bande cyclable, la ministre doit intervenir
Mercredi 10 novembre 2021 — L'avenue de Tervueren est l'un des axes cyclables les plus fréquentés de Bruxelles. Le transfert modal de la voiture au vélo est l'un des principaux leviers de Bruxelles dans la crise climatique. Début 2019, le précédent ministre, Pascal Smet, avait des plans prêts pour une piste cyclable séparée à double sens entre le Square Léopold II et Mérode. Ces deux dernières années, les projets étaient au point mort jusqu'à ce que la commune d'Etterbeek marque toute seule une bande cyclable à sens unique sur la route. La députée bruxelloise Els Rochette a demandé à la ministre Van den Brandt si elle était au courant et quelles sont ses solutions pour la situation qui s'est crée.
L'avenue de Tervueren est une route très fréquentée, d'après les données de bike.brussels. Cette année, plus de 276.000 cyclistes sont passés par là, bien qu'il s'agisse d'une voie de circulation automobile très fréquentée. Aujourd'hui, il y a 11 bandes pour les voitures. Il y a donc certainement assez d'espace pour une piste cyclable séparée, à condition que des bandes soient supprimées. Une telle piste cyclable rendrait la situation beaucoup plus confortable pour les cyclistes et créerait une liaison cyclable sans danger entre Merode et Montgomery.
La commune d'Etterbeek pense différemment. En 2019, elle a immédiatement freiné le projet et a lancé une proposition beaucoup moins ambitieuse : une piste cyclable à sens unique non séparée le long des deux côtés de l'avenue. Les cyclistes devront alors être du bon coté de l'avenue ou la traverser continuellement. Une situation périlleuse pour tous.
En attendant, la commune d'Etterbeek s'occupe de créer une bande cyclable de son propre chef. Une bande, de surcroît, non conforme et qui utilise de la peinture rouge plutôt que la peinture jaune ocre dédié. Els Rochette (one.brussels) a posé aujourd'hui une question d'actualité à Elke Van den Brandt, ministre de la mobilité, à ce sujet.
Els Rochette (one.brussels):
"L'avenue de Tervueren est une route régionale. Le bourgmestre d'Etterbeek affirme qu'il y avait un accord avec la ministre Van den Brandt pour des pistes cyclables peintes à sens unique. La ministre Van den Brandt a contredit ces propos aujourd'hui au Parlement.
Quoi qu'il en soit, la commune a pris les choses en main. Le fond du problème est qu'Etterbeek dépasse ses limites et que la ministre ne doit pas se laisser faire. Elle doit se faire entendre. Les solutions de demi-mesure ne sont utiles pour personne.
Le modèle de consultation entre les communes et la Région a clairement échoué. Nous avons besoin d'un gouvernement centralisé. Dans ce cas, il n'arriverait pas que deux des 19 communes (dans ce cas : Etterbeek et Woluwe-Saint-Pierre) bloquent des projets aussi ambitieux pendant des années.
Le Fietsersbond (Association cycliste) et le GRACQ font également pression pour un autre tracé. Ces associations souhaitent notamment que les personnes concernées, les cyclistes eux-mêmes, soient associés à la prise de décision. Avant la mise en œuvre.
Dans sa réponse, la ministre Van den Brandt a indiqué que le projet de piste cyclable séparée sur l'avenue est bloqué depuis un certain temps, faute d'accord avec la commune d'Etterbeek. La commune de Sint-Pieters-Woluwe, qui avait précédemment accepté les plans, est également revenu sur sa décision. Les discussions avec la commune d'Etterbeek concernant une solution permanente sont toujours en cours.
Els Rochette (one.brussels):
"Je ne comprends pas pourquoi une intervention évidente - une piste cyclable décente sur l'axe cyclable le plus fréquenté de la région - n'est pas réalisée. L'un des principaux leviers de Bruxelles contre le changement climatique est le transfert modal, de la voiture au vélo. L'urgence est immense. Des choix radicaux sont nécessaires pour faire la différence, pour le climat, pour la sécurité routière et pour une ville agréable à vivre.
Le fait que les communes jouent en solo et continuent de bloquer des projets nécessaires ne fera qu'accroître notre désir de créer une commune/région pour Bruxelles"