Les Bruxellois injustement recalés pour travailler à l’aéroport
75 % des candidats bruxellois à un poste à Brussels Airport sont recalés au screening de sécurité, malgré leur certificat de bonne conduite
Mercredi 18 décembre 2019 — 75 % des candidats bruxellois souhaitant travailler à Brussels Airport ne passent pas le test de sécurité de la police fédérale. Il s’agit de Bruxellois ayant pu produire un certificat de bonne conduite et qui avaient trouvé un employeur mais à qui on a malgré tout refusé un emploi en raison de risques de sécurité supposés. Hilde Sabbe a demandé aujourd’hui des éclaircissements au Ministre Clerfayt, lequel a confirmé au Parlement régional cette information obtenue en novembre, à l’occasion d‘une visite de travail à l’aéroport. Le gouvernement a également reçu des plaintes d’entreprises présentes dans l’aéroport ayant des difficultés à trouver du personnel. Le Ministre-Président Vervoort a promis d’exposer le problème à la police fédérale.
Hilde Sabbe indique qu’« il semblerait bien que le code postal du candidat pèse dans la décision d’embaucher à l’aéroport. Les candidats bruxellois ont nettement moins de chances de se faire engager que ceux qui viennent de Flandre. Il est inadmissible que 75 % des candidats venant de Bruxelles soient recalés. Je me félicite du fait que le gouvernement saisisse la police fédérale sur ce dossier et demande une procédure de screening équitable pour tous les candidats. »
La section Brabant flamand de la Voka (réseau flamand des entreprises) a publié un communiqué de presse en mai indiquant que davantage de Bruxellois devaient venir travailler à Brussels Airport car le chômage est plus élevé dans la capitale qu’en Flandre. L’appel est maintenant entendu par le Parlement et le gouvernement bruxellois. Il y a un manque criant d’emploi pour les jeunes ayant suivi une formation pratique à Bruxelles et qui seraient peut-être demandeurs pour travailler à l’aéroport. Il y a aussi les grèves régulières du personnel au sol en raison des heures supplémentaires devant être prestées du fait d’un manque structurel de personnel, pensons par exemple à la société de bagagistes Swissport.
Pour Hilde Sabbe, « les employeurs, les travailleurs et en fin de compte tous les Bruxellois ont tout intérêt à ces que les emplois vacants à Brussels Airport soient remplis de manière juste et efficace. Nous comprenons que la sécurité des aéroports est essentielle ainsi que l’importance des screenings. Ce qui pose problème, en revanche, c’est que les Bruxellois soient discriminés, pour quelque motif que ce soit. Et c’est bien ce que semble indiquer ce taux élevé de refus. J’ai toute confiance dans le fait que le gouvernement fera toute la lumière sur cette question. »
Selon le Ministre Clerfayt, seuls 2 % des candidats recalés introduisent un recours contre le résultat négatif du screening.