« Les Bruxellois ne peuvent pas se passer de la STIB, mais la sécurité doit primer »

one.brussels s’interroge sur les mesures liées au coronavirus dans les bus, trams et métros

La moitié des lignes de bus de la STIB ne sont plus desservies ces derniers jours en raison d’une action du personnel. Il est question de grèves sauvages des collaborateurs de la STIB, déclenchées car ceux-ci ne se sentent pas en sécurité sur leur lieu de travail. La pression sur les transports en commun augment aujourd’hui avec le retrait progressif des mesures de confinement et l’augmentation du nombre de Bruxellois qui retournent travailler. Fouad Ahidar (one.brussels) a interrogé la Ministre Elke van de Brandt au sujet des mesures de sécurité prises par la STIB, tant pour les conducteurs que pour les passagers. 

Fouad Ahidar (one.brussels) :

« Après deux mois de confinement, la vie revient lentement à la normale et nous pouvons prudemment recommencer à sortir de chez nous. Pour de nombreux Bruxellois, les bus, trams ou métros sont incontournables dans leur trajet quotidien pour se rendre au travail. Mais il n’est pas forcément évident de respecter les mesures de précaution contre le coronavirus dans un bus bondé. Que ce soit pour les usagers ou pour les conducteurs. » 

 

Les actions du personnel de la STIB ont été décidées malgré un accord signé avec les syndicats au sujet des mesures à adopter, recommandées par le médecin du travail dans le but de limiter la contagion et de garantir la sécurité du personnel. Le personnel réclamait notamment un renforcement des contrôles du port du masque dans les bus et trams, une limitation du nombre de passagers par véhicule et la fermeture hermétique de la cabine du conducteur. Autant de mesures qui ont d’ailleurs été appliquées par d’autres sociétés de transport comme les TEC. 

Fouad Ahidar (one.brussels) :

« Beaucoup des travailleurs en grève travaillent depuis de nombreuses années déjà à la STIB. Ils ont un fort sens professionnel et accordent une grande importance à la qualité de leur travail. C’est pourquoi la situation actuelle leur est si difficile. Ils veulent répondre aux besoins de mobilité des Bruxellois, permettre aux Bruxellois de se déplacer, mais en toute sécurité ! De nombreux membres du personnel de la STIB m’ont approché au cours de ces derniers mois pour se plaindre des mauvaises conditions de travail, imputables en premier lieu au manque de moyens, de matériels et de personnel. »

Pour faire part de ces inquiétudes à la Ministre de la Mobilité, Elke van den Brandt, Ahidar a déposé plusieurs questions parlementaires concernant les actions entreprises pour améliorer la sécurité dans les véhicules de la STIB.

Fouad Ahidar (one.brussels) :

« C’est une bonne chose de demander de ne pas voyager en heure de pointe, mais cela suffit-il à garantir la sécurité ? Le personnel estime que les contrôles du port du masque ne sont pas assez nombreux. C'est pourquoi j’ai demandé : quelle est la fréquence de ces contrôles, avec combien de contrôleurs ?  À quelle fréquence les véhicules de la STIB sont-ils désinfectés ? Quelles sont les mesures prises pour limiter au minimum les contacts physiques entre passagers et avec les conducteurs ? Le personnel de la STIB dispose-t-il de tous les moyens nécessaires et adéquats (masques, gants, gel désinfectant pour les mains) pour garantir le respect des mesures d’hygiène et de sécurité ? Y a-t-il des plans pour fermer hermétiquement la cabine de conduite des véhicules, comme cela se fait dans les transports TEC ? »