« Relation difficile entre le public et la police. Il faut dialoguer »
Confiance entre les Bruxellois et leur police : quatre commissions thématiques au Parlement régional cet automne
Mercredi 15 juillet 2020 — La commission des Affaires intérieures du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale se penchera après l’été sur la « relation entre les citoyens et la police en Région bruxelloise ». Cet exercice sera réalisé suivant la proposition de one.brussels et a été décidé hier au sein de la commission des Affaires intérieures. Le terme « audition » étant connoté, les réunions se tiendront au sein de ce qu’il est convenu d’appeler des « commissions thématiques ». Tous les sujets n’ont pas encore été arrêtés, mais il est certain que ces commissions entameront leurs travaux dès octobre de cette année. La première séance devra faire l’état de la situation et la deuxième se concentrera sur le recrutement et la formation des agents ainsi que sur la diversité du corps de police.
« J’ai entendu des témoignages divers pendant le confinement faisant état d’interventions musclées de la police, affirme Els Rochette (one.brussels). Mais notre police fait elle-aussi face à des comportements violents. La violence peut rapidement dégénérer quand tout le monde est sous pression, comme pendant le confinement. Mais des incidents de ce type se produisaient déjà régulièrement avant le coronavirus. Les problèmes ne datent pas d’hier et sont probablement d’ordre structurel. Nous devons renouer le dialogue et examiner les causes pour mieux aboutir à des solutions. Il est très important pour la bonne ambiance dans notre ville que la confiance soit rétablie entre la police et les citoyens. Et pour ce faire, la première étape essentielle consiste à laisser chacun s’exprimer. »
Pour entamer un dialogue ouvert et constructif, les différents acteurs pourront se faire entendre au sein des commissions thématique : la police, les citoyens, la société civile et le monde universitaire. L’objectif est d’identifier les causes structurelles de cette défiance entre citoyens et police pour y apporter une solution politique.
Les commissions thématiques seront organisées après les vacances parlementaires de cet été. Le choix des personnes qui seront entendues sera arrêté début septembre.
« Le Parlement bruxellois est l’endroit idéal pour prendre le temps et accorder la place qui se doit aux différents intervenants. Je veux avant tout entendre ce qu’ils ont à dire. Je me réjouis de pouvoir contribuer à un dialogue ouvert entre les citoyens et la police. Au cours des discussions d’aujourd’hui au parlement, j’ai remarqué que mes collègues parlementaires prenaient cette question à cœur et que le soutien pour notre proposition était largement partagé », conclut Els Rochette (one.brussels).